Relu un touchant roman de mon enfance, le Ramuntcho de Pierre Loti, écrit d’une langue si belle que l’on a presque oublié aujourd’hui. Paysages basques authentiques avec villages accueillant côte à côte le fronton ancestral où la balle de pelote ricoche avec un bruit sec, et l’église au clocher massif comme un donjon de forteresse, où les femmes trouvent place en bas et les hommes  se perchent dans les galeries. Des hommes rudes, à la belle voix de chantres d’église, et qui disparaissent la nuit, passant la Bidassoa le dos courbé sous une marchandise en contrebande. Et puis, cette montagne, la Gizune, que l’on sent toujours présente, qui domine le village de sa masse sombre tourmentée et nous enferme toujours plus dans un tragique pressentiment. Car le tendre amour qui rapproche Ramuntcho et Gracieuse ne pourra se conclure de façon heureuse : elle finira au couvent et lui partira le cœur gros chercher fortune aux Amériques.

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Lu un amusant livre offert par ma fille qui me sait amateur de récits de voyages et d’aventures de mer : le Barbe Noire de Jacques Ducoin. En fait, un livre en deux parties, la première consacrée à Robert Teach, célèbre pirate des Caraïbes, ainsi décrit par sa légende : « c’est un homme immense, large d’épaules et d’une force extraordinaire. Ses yeux sont brillants. Son visage, au teint coloré, est encadré par une barbe noire qui tombe sur sa poitrine et monte jusqu’aux yeux. Elle est si fournie, qu’elle est divisée en petites nattes, attachées par des rubans. Il est habillé de rouge. Il brandit un énorme sabre et une rangée de pistolets barre sa poitrine. Son chapeau est surmonté de brandons enflammés. Quand il se bat, il hurle, rugit, crie, ricane, lance des injures. Il effraie tellement ses adversaires qu’ils sont saisis de peur et sont à sa merci ».

La seconde partie est consacrée aux bateaux de l’époque, telle la Concorde, navire de commerce transformé en négrier et que Teach capturera. Un thème qui me passionne, et qui m’a fait trouver les descriptions et la documentation trop succinctes. Dommage !

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Lu également une BD offerte par ma fille : le Joueur d’après Dostoïevski. Les personnages y ont gardé leur âme slave, on s’y perd un peu dans les pensées et les sentiments, tout comme dans le roman et la transposition des phrases en images est excellente. Un vrai plaisir.

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Parcouru un très intéressant petit ouvrage ancien : Porcelaine, Faïence et Céramique d’Art. Les explications y sont si claires, qu’enfin, j’arrive à saisir les différents procédés de fabrication. Et comme Marie-Jo s’intéresse à la brocante, j’essaye de retenir cette aventure industrielle, du milieu du XVIIIème siècle, jusqu’au milieu du XXème, et la liste des noms prestigieux et qui fait rêver des sites producteurs : Vierzon, Saint-Uze, Choisy-le-Roi, Paris, Couleuvre (dans l’Allier) et bien sûr Limoges et la Manufacture de Sèvres pour la porcelaine ; Creil et Montereau, Gien, Longwy, Lunéville, Moustiers, Quimper, Saint Amand, Hamages et Orchies, ou Sarreguemines pour la Faïence. Et je n’oublie pas Digoin et Charolles. Ai complété ces informations par le chapitre qui leur est consacré dans un ouvrage passionnant : Manuel pratique de l’Amateur-Collectionneur, vraie Bible du Brocanteur, du début du XXème siècle.

Ces livres sont disponibles chez Gérard si vous le désirez.